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Les hommes qui ouvrent des
voies aux autres. |
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Eugène Scheer, que
l'on appelait Sidi Schir, fut de
ceux-là.
Vers 1880, « Cheikh » ou « Sidi
Schir » est un nom étrange pour un
européen !
Pourtant, un demi-siècle plus tard,
c'est ce même nom qu'utiliseront les
habitants des villages les plus
isolés de Kabylie ou des
Hauts-Plateaux pour désigner
l'instituteur lorsque celui-ci aura
su s'attirer leur respect.
Eugène Scheer |
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«
...Le maître qui a bien
rempli sa tâche, formé les
meilleurs élèves, planté
le plus d'arbres et qui
s'est imposé par sa
droiture et sa fermeté...
Aux yeux de la population
il représente le guide
éclairé qui n'a rien de
commun avec d'autres
fonctionnaires. Il a sa
place à part. La plus
enviable peut-être...
Voilà pourquoi on
l'appelle « cheikh
».
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Dessin de
Ch. Brouty |
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Ce texte a été rédigé par
Mouloud Feraoun, instituteur kabyle, un
demi-siècle plus tard. |
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Qui donc, à l'origine,
a su tailler et construire ce rôle de
l'instituteur en Algérie qu'aucun ministre
n'aurait pu inventer depuis Paris, qu'aucune
circulaire n'aurait pu produire ? |
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Ce sont des hommes
comme Eugène Scheer. |
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